Etape 47 - Antigua - Sur les pentes du volcan Pacaya
Vendredi 3 février. Après une bonne petite soirée tranquille passée dans les rues d'Antigua, réveil une fois encore très matinal aujourd'hui. Pas question en effet de quitter le Guatemala sans avoir au moins gravi un de ses nombreux volcans. Je jette mon dévolu sur le Pacaya*** qui culmine à près de 2.500 m d'altitude. 6 heures du matin, un bus vient me prendre à mon auberge. Petit arrêt café dans un resto, puis on repart vers le volcan. Le Pacaya se trouve à un peu moins d'une heure de route à l'ouest d'Antigua. Pour faire l'ascension, il est vivement recommandé de passer par une agence locale à cause des problèmes de sécurité qui pourraient avoir lieu. Mais depuis que le site est devenu parc national, il y en a nettement moins. De toute façon, il est obligatoire de prendre un guide. En gros, il faut compter une dizaine de dollars pour s'y rendre en minibus et payer 50 quetzales l'entrée. Loin d'être une ruine.

Une fois l'entrée payée, on s'équipe de vêtements chauds et on mange un bout avant d'entamer l'ascension. Ce petit intermède me permet de lier connaissance avec un Japonais qui est hébergé dans la même auberge que la mienne. Un Japonais émigré au Canada qui passe ses vacances en Amérique Centrale. Les hasards de la vie. Nous ferons l'ascension ensemble. Bon, autant le dire tout de suite, niveau difficulté, j'ai fait bien pire que le Pacaya. Rien à voir avec la Soufière de la Guadeloupe ni le Kawa Ijen en Indonésie. Des indiens nous suivent à cheval au cas où quelqu'un préfererait grimper à dos d'animal. Pas la peine. Même un enfant de dix ans et un vieillard de 80 ans pourrait grimper. D'autant plus qu'on s'arrête tous les quarts d'heure pour reprendre notre souffle.

Drôle de montée en fait. A chaque pause, on a droit aux explications de notre guide... et à une vue bouchée par le brouillard. Et merde alors ! Impossible de rien voir du paysage.

Au bout d'une heure de marche, on atteint enfin la base du cône du volcan. Il faut compter une petite demi-heure de plus sur un chemin plus ardu pour accéder jusqu'au cratère adventif. Impossible d'aller plus loin.

Le volcan est entré en éruption récemment et il est en constante activité. Du coup, le cratère adventif, ce sera pour une autre fois. On se contentera de cette extraordinaire caldera recouverte de blocs de roche volcanique. Pour se convaincre de l'activité, il suffit de prendre une pierre dans sa main. Encore chaude !

Je fais la connaissance d'un couple de Toulousains. C'est l'occasion de partager nos expériences. Celui-ci me parle de ses excursions au Tibet, sur les pentes de l'Anapurna. Ouhlalalala ! ça donne envie tout ça ! En attendant, on fait le tour de la Caldera. C'est l'occasion de faire quelques photos sympas.

Clichés souvenirs sur un bloc de lave. Ce paysage de désolation me rappelle les pentes de l'Etna, en Sicile. Mais ici, la végétation n'a pas eu encore le temps de coloniser la roche volcanique.

Un peu plus loin sur la caldera, des troncs d'arbres coupés rappellent le passage de la dernière éruption.

Les bûcherons sont passés par là et en ont profité pour prendre un peu de bois...

Au pied du sommet adventif, les guides ont installé une petite boutique de souvenirs. Un drapeau du Guatemala claque au vent. La brume empêche d'admirer vraiment le paysage. Quel dommage.

Le temps de profiter un peu de ce moment de pause et il est grand temps de redescendre. Je jette un dernier regard vers le sommet du volcan. Un cheval profite de la pause pour se reposer un peu...


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